Du gâteau pour nourrir la paix


Le gâteau qui est toujours reconstitué. 

Extrait du livre "Joyfully together" de Thich Nhat Hahn

Merveilleuse Image provenant de http://www.anncoojournal.com/


Si tu n'a pas encore pu acheter une cloche ou installer une pièce de respiration chez toi, tu peux  utiliser un gâteau. C'est un gâteau très spécial que je transmets aux enfants qui viennent au Village des Pruniers de sorte  ce qu'ils puissent l'emmener chez eux pour pratiquer avec. Ce gâteau n'est pas fait de farine et de sucre comme un quatre-quarts. Vous pouvez continuer d'en manger sans qu'il ne soit jamais terminé. Il est appelé "le gâteau dans le réfrigérateur".

Il arrivera un jour  où tu sera assis dans le séjour ou dans la salle à manger et que tu verra que ton père et ta mère sont sur le point de se fâcher. Dès que l'atmosphère devient lourde et désagréable, tu peux utiliser la pratique du gâteau pour restaurer l'harmonie dans ta famille. Avant tout, commence par inspirer et expirer trois fois pour te donner assez de courage, puis regarde ta mère en lui disant:" Maman, maman." Ta mère te regardera et demandera:" Qu'est ce qu'il y a, mon enfant?" Et tu lui diras:" Je me souviens que j'ai un gâteau dans le réfrigérateur." Qu'il y ait vraiment  un gâteau dans le réfrigérateur n'a pas d'importance. La raison pour laquelle tu dit cela est d'aider ta mère à éviter de se quereller avec ton père. Dire "Il y a un gâteau dans le réfrigérateur signifie en réalité:" Papa, maman, ne vous faites plus souffrir tous les deux". En entendant ces mots, tes parents comprendront. Ta mère te regardera et dira: " Exact! Mon enfant, peux-tu sortir sur la véranda, dresser la table et mettre les chaises pendant  que je vais chercher le gâteau et préparer le thé ?" En disant cela, ta mère a trouvé le moyen de sortir de la situation dangereuse. Tu peux courir à la véranda et l'attendre. Ta mère a  maintenant l'opportunité d'éviter la dispute avec ton père. Avant que tu n'interviennes, elle ne pouvait pas se lever et partir car cela aurait été très impoli et aurait pu verser davantage d'huile sur le feu de la colère de ton père. Maintenant, elle peut aller dans la cuisine. Pendant qu'elle ouvre le réfrigérateur pour sortir le gâteau et fait bouillir de l'eau pour faire le thé, elle peut suivre sa respiration comme elle l'a appris au Village des Pruniers. S'il n'y a pas de vrai gâteau dans le réfrigérateur, ne t'inquiète pas. Ta mère a du talent et elle trouvera quelque chose à la place. Pendant qu'elle prépare le gâteau et le thé, elle peut adopter un demi-sourire pour se sentir légère dans son corps et son esprit.

Pendant qu'il est assit seul dans le séjour, ton père se rendra compte que sa femme et son fils pratiquent ce qu'ils ont appris au Village des Pruniers. Il se dira en lui même:" Si je ne pratique pas, cela semblera très étrange. Il leur semblera que je ne me rappelle pas ce que nous avons appris tous ensemble." Il commencera aussi à pratiquer la respiration en pleine conscience. Progressivement, sa mauvaise humeur s'apaisera, et il commencera à ressentir de l'affection pour sa femme et son enfant. Lorsque que le thé et le gâteau auront  étés  mis sur la table, il pourra, en marchant lentement, venir dans la véranda pour se joindre à sa femme et son enfant pour prendre le thé dans une atmosphère légère et pleine de compréhension. Si ton père hésite à venir, alors tu peux courir dans la maison, prendre la main de ton père, la mettre contre ta joue et lui dire avec un ton enjôleur:" Papa, est ce que tu m'aime ? Papa, viens prendre le thé et un gâteau avec moi."
S'il vous plait, emmenez cette pratique avec vous à la maison. Vous rapporterez le Village des Pruniers chez vous, et la vie en famille deviendra paisible.



Le texte ci-dessus est diffusé avec l'aimable autorisation des sœurs de la maison de l'Inspir. Il s'agit de pratiques utiles pour vivre Joyeusement ensembles .

Embrasser sa colère







Enseignement du dharma offert par Thay  à l’église de Riverside à New York, le 25 septembre 2001.  

Chers amis,
Je voudrais vous faire part de ma pratique quand je suis en colère. Pendant la guerre du Vietnam, il y avait beaucoup d’injustice, et des milliers de personnes sont tués, y compris des amis et des disciples à moi. J’étais très en colère. Une fois, j’avais appris que Bên Tre, une ville de 300.000 habitants, était bombardée par l’aviation américaine à cause de la présence de seulement quelques guérillas qui essayaient de tirer sur les avions américains. Les guérillas n’ont réussi à descendre aucun avion et ont quittés la ville. Mais elle a été détruite. Et le militaire responsable du bombardement déclarait plus tard qu’il fallait détruire cette ville pour pouvoir la sauver. J’étais très en colère.

Heureusement à l’époque j’étais déjà un pratiquant solide...la suite sur le site du village des pruniers

Le Vajracchedikā Prajñāpāramitā à la sauce française

Il y a certaines pépites qui vous ouvrent le coeur et d'autres qui vous ouvrent l'esprit. Et il y a celles qui vous enchantent tellement que vous ne faites plus de différence entre le coeur et l'esprit car ils vous permettent de toucher l'Ainsité.  Le livre "Petit traité de l'abandon" d'Alexandre Jollien est de celles ci. Vous y trouverez une interprétation du sutra du diamant remise au gout du jour et à toutes les sauces. A la fois magique, poétique, intime et rafraîchissante, c'est un livre qui aide à accueillir le creux de la vague avec humour et dépouillement.


Description par l'auteur
Dans le Petit traité de l’abandon, je tente de dessiner l’ascèse, l’art de vivre que j’essaie de vivre au quotidien, tant bien que mal. Ce cd est une première. Quand l’écriture me pèse, l’oral balaie le handicap et c’est ainsi que j’ai élaboré ces petites chroniques que je dictais au gré des aventures quotidiennes.
Au final, c’est toujours l’art de la joie que j’esquisse mais sans passer par le vernis qu’impose peu ou prou l’écriture. En effet, quotidiennement, j’enregistrais la récolte de mon enquête : rassembler des exercices spirituels pour concilier l’inconciliable : l’abandon et l’action.
S’abandonner, c’est accueillir la vie telle qu’elle se présente, vivre en un sens la non-fixation, chère à la pensée bouddhiste. Dès que je me fige, dès que je m’arrête, je souffre.
Aussi, ce petit livre visite vingt thèmes qui constituent à mes yeux le coeur d’une vie spirituelle. De l’amitié au zen en passant par la gratitude ou la bienveillance, c’est le chemin du « oui » qui se dessine. Au fond, l’ascèse c’est d’en faire moins, se dépouiller de tout ce qui nous entrave pour danser joyeusement dans la ronde de l’existence.

Un lien vers son site web.

Un lien vers un extrait audio